Depuis l’épidémie de la vache folle, les scandales alimentaires se succèdent. Viande, huile, œuf, farine, ils touchent différents produits, mais la viande semble être le plus concerné par cette situation.
La maladie de la vache folle
Il y a 30 ans, en 1986, le premier cas d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) est repéré au Royaume-Uni. Cette maladie se manifeste par une dégénérescence expresse du cerveau après une consommation de viande de bœuf. En 10 ans, la maladie touche environ 200 000 vaches, sa transmission s’effectue par l’alimentation du bétail constituée par les farines animales.
En 1996, les premiers cas de transmission à l’homme apparaissent au Royaume-Uni avec la mort de 10 jeunes. La viande bovine britannique est ainsi victime d’un embargo de la part de plusieurs pays européens dont la France. Depuis cet épisode, la maladie n’a pas encore totalement disparu.
L’empoisonnement à la dioxine
En 1999, la présence d’un taux important de dioxine dans des volailles et des œufs a été révélée en Belgique. La dioxine est une substance polluante très tenace qui peut provoquer des cancers ou des troubles hormonaux. Elle a été détectée dans d’autres produits comme la farine animale, les graisses, le lait, les produits de la mer.
Les conséquences sont immédiates : retrait de la consommation d’une vingtaine de tonnes de cuisses de poulet belge (2000), rappel de viande de porc irlandaise (2008). Ce phénomène ne s’arrête pas là et continue de sévir : contamination de la mozzarella italienne en 2008 et des œufs allemands en 2010.
La grippe aviaire
En 2003, l’épidémie de grippe aviaire touche des millions d’animaux d’élevage dont les canards et les poulets. Cette maladie, apparue en Asie, est très grave car elle peut se transmettre à l’homme.
Le secteur des palmipèdes à foie gras a beaucoup souffert de cette situation. Cependant, cette épidémie n’est toujours pas enrayée et continue d’infecter de nombreuses volailles. Des régions françaises ont été touchées : Sud-Ouest de la France en fin d’année 2015, Dordogne cet automne, Écosse début janvier.
De l’huile de moteur à table
En 2008, l’affaire sur la présence d’huile de moteur dans certains produits a été divulguée. De l’huile de moteur a ainsi été mélangée à de l’huile de tournesol classique et présente dans la mayonnaise, vinaigrette industrielle, conserves à l’huile et d’autres produits précuits.
L’histoire débute quand un chargement de 2 800 tonnes d’huile de tournesol d’origine ukrainienne arrive chez Saipol. Lorsque les spécialistes se sont aperçus que 19 tonnes de cette cargaison sont en fait des huiles de moteur, ils n’ont prévenu la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) que deux mois plus tard. La DGCCRF a aussitôt retiré ces produits des rayons.
L’affaire de la viande de cheval
En 2013, la viande est de nouveau au centre d’un scandale qui éclate en Irlande. En effet, de la viande de cheval est vendue comme de la viande bovine et elle se trouve dans la préparation de nombreux plats comme le hamburger. Plusieurs entreprises sont alors mises en cause dans cette affaire comme Findus, Picard, Comigel ou Spanghero. À titre d’exemple, les lasagnes de la société Findus contiendraient jusqu’à 100% de viande chevaline et sont par la suite retirées de la consommation.