Comment les industriels recrutent-ils leurs intérimaires ?

Maçon, coffreur, régleur, chaudronnier, soudeur ou encore technicien de maintenance… tous ces emplois gonflent les offres d’intérim mois après mois, tant le secteur industriel est en besoin constant de main d’œuvre. Mais comment se passe le recours à un intérimaire dans l’Industrie ? Réponses.

Comment les industriels recrutent-ils leurs intérimaires ?

Le recrutement des intérimaires, un acte régit par des règles strictes

Pour faire appel à un intérimaire, un industriel doit d’abord se rapprocher d’une agence spécialisée en intérim. Il signera avec cette dernière un contrat de mise à disposition de l’intérimaire, qui doit impérativement spécifier le motif de la mission, sa durée minimale (ou son terme) et les caractéristiques du poste à pourvoir.

Le contrat d’intérim doit suivre des règles strictes. En effet, un industriel ne peut pas faire appel à un travailleur intérimaire sous n’importe quelle condition. Pour cela, il ne peut qu’invoquer les motifs suivants :

  • Remplacement d’un salarié ou d’un chef d’entreprise (congés, arrête maladie…)
  • Besoin de main d’œuvre suite à l’accroissement temporaire de l’activité (commande exceptionnelle, saisonnalité des ventes…)

Il est interdit de confier des travaux dangereux à un intérimaire ou bien de remplacer un salarié gréviste. Il est également interdit de faire appel à un intérimaire dans les 6 mois suivant un licenciement économique, même en cas d’accroissement temporaire de l’activité de l’industriel.

Quant à elle, la durée de la mission ne peut pas excéder 18 mois (24 exceptionnellement pour certains cas), même en cumulant les 2 renouvellements maximum autorisés. Si une industrie souhaite tout de même faire de nouveau appel à un travailleur intérimaire sur le même poste, elle doit respecter un délai de carence égal à un tiers ou à la moitié de la mission précédemment effectuée (et seuls les jours ouvrés de l’entreprise sont pris en compte pour fixer ce délai).

L’intérim en France est régi par des règles strictes, que doivent respecter les 7 000 agences de travail temporaire sur notre territoire, sous peine d’amendes salées. Une fois le contrat mis en place avec une agence partenaire, cette dernière diffusera l’offre d’emploi d’intérim à son réseau et cherchera les profils les mieux adaptés à la demande de l’industriel.

Quid de l’intérim pour les jeunes mineurs (dès 14 ans) ?

Il est possible d’embaucher un mineur pour une mission d’intérim. La loi française autorise les jeunes de 14 ans et plus à travailler lors des vacances scolaires lorsque ces dernières durent au minimum 14 jours.

Du côté de l’industriel, le chef d’entreprise devra obtenir une autorisation préalable auprès de l’inspection du travail au minimum 15 jours avant l’arrivée du salarié mineur. Il faudra alors préciser à l’inspection la durée du contrat, la nature et les conditions de travail, les horaires ainsi que la rémunération et l’accord des représentants légaux du mineur intérimaire.

De son côté, le jeune devra obtenir une autorisation de la part de ses représentants légaux pour accepter la mission, qu’il pourra transmettre à l’industrie qui compte l’employer. Avant le début de sa mission, le mineur intérimaire devra obligatoirement passer une visite d’information et de prévention auprès d’un professionnel de santé agréé en médecine du travail.

A noter, tous les métiers de l’Industrie ne sont pas envisageables par un mineur. Ainsi, une agence d’intérim à Rennes et ailleurs ne pourra pas lui proposer les mêmes offres qu’à un adulte. Voici la liste des métiers qu’une jeune ne pourra pas exercer (notamment pour des causes de sécurité) : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2344