Grossiste-répartiteur : un métier aux lourdes responsabilités

Les grossistes répartiteurs restent les principaux acteurs de la distribution en gros des médicaments. Ces sociétés de la logistique pharmaceutique restent au service des pharmacies d’officines. Ils endossent une lourde responsabilité. Décryptage.

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Distribution en gros de médicament : les obligations des grossistes-répartiteurs

Pour assurer leur rôle de distributeur, les grossistes-répartiteurs s’approvisionnent auprès des laboratoires pharmaceutiques. Le stockage ainsi que la gestion restent ainsi au cœur de leur activité.

Parlons maintenant de la distribution proprement dite. Il est bon de savoir que le métier des grossistes répartiteurs est soumis à des obligations de service public. Selon le Code de la santé publique, ces professionnels devront assurer l’approvisionnement de toutes les officines de pharmacie de leurs secteurs géographiques. Cela signifie qu’ils s’engagent auprès de tous les patients sur le territoire, à fournir à proximité de chez eux les médicaments dont ils ont besoin.

Tout grossiste-répartiteur doit disposer également d’une large gamme de médicaments : au minimum 90 % des médicaments et accessoires médicaux existants). A préciser qu’il existe aujourd’hui en France plus de 30 000 références de médicaments et de produits de santé, incluant plus de 9000 spécialités pharmaceutiques.

Une autre obligation s’impose aux répartiteurs : disposer en permanence d’un stock de médicaments permettant de répondre à toutes les demandes de la clientèle durant au moins 14 jours.

Outre de favoriser l’accessibilité des patients aux médicaments, le but de la mise en place de telles obligations est d’assurer le maintien d’un grand réseau pharmaceutique. Grâce à ces clauses, le choix des médecins dans la prescription de médicaments ne sera pas restreint non plus.

Un système de distribution rapide, adapté et performant : première promesse des grossistes-répartiteurs

Qu’il s’agisse d’une grande commande ou non, les grossistes-répartiteurs sont tenues d’assurer une livraison rapide des médicaments. Toujours d’après le Code de la santé publique, un répartiteur doit livrer dans les 24 heures toutes les commandes d’une pharmacie d’officine. Dans la journée, il peut effectuer 2 livraisons pour une même pharmacie. Puisque même pour de très petites quantités, le répartiteur reste toujours au service de ses clients, ces derniers n’ont plus besoin de stocker toutes les références. Bien évidemment, cela permet aux pharmacies d’optimiser leurs stocks, de limiter les coûts financiers liés à la gestion des médicaments et surtout, les risques de gaspillage.

De la réception des commandes livrées par les laboratoires jusqu’à l’approvisionnement final des pharmacies d’officines, l’activité des répartiteurs implique une grande organisation logistique. Pour desservir dans les meilleures conditions un territoire de répartition, ces sociétés s’appuient généralement sur un réseau d’agences. Ce réseau en question est mis en place à deux niveaux :

  • Des agences pivots : lesquelles stockent une large gamme de références ?
  • Des agences de proximité : lesquelles ne détiennent que les références à plus forte rotation.

Un système d’information performant est également indispensable dans l’activité. Les médicaments reçus, stockés et commercialisés font l’objet d’un suivi informatique au sein d’un système de traçabilité. Le traitement des commandes est informatisé généralement, ce qui assure un gain de temps et en efficacité.