Si avant 2014, l’industrie française a connu une augmentation de sa production manufacturière de 1,3%, la situation s’est évoluée depuis 2015. Même s’il y a eu la chute du pétrole, le taux de marge des industriels ne s’était pas éloigné de celui de la période précédant la crise. Pour cette année 2016, quels sont alors les enjeux de ces firmes en France ?
L’industrie française face à la concurrence chinoise
La Chine se présente comme l’une des principales concurrentes des entreprises françaises. Possédant une forte quantité d’acier, de ciment, d’aluminium, la Chine a désormais opté pour l’exportation de ces produits.
Pour les industries françaises, cette stratégie chinoise n’est pas sans conséquence. En effet, des impacts négatifs ont été ressentis au niveau des industries européennes, et pas seulement qu’en France. Dans le domaine de l’acier par exemple, près de 5000 personnes du continent européen ont déjà perdu leurs emplois. D’après la fédération allemande de la sidérurgie, en 2016, la surproduction de la Chine représente presque toute la demande mondiale d’acier. Cela montre que l’industrie chinoise gagne actuellement en force pour dominer le marché.
Une situation qui n’est pas favorable pour les acteurs européens tels que Schneider ou bien Eramet fortement touché par la baisse du prix du Nickel. L’enjeu serait de trouver la solution pour surmonter cette forte concurrence.
La France mise sur l’investissement
Relancer l’investissement productif est encore un grand défi pour le pays français. D’après le directeur COE-Rexecode, un redémarrage devrait avoir eu lieu il y a 2 ans passés. Mais finalement non, et c’est vraiment décevant, alors qu’il est important pour les entreprises françaises de mettre en avant cet investissement productif.
Selon le Groupe des fédérations industrielles, les entreprises françaises observent un manque d’investissement de 15 à 20 milliards d’euros à compter de 2008. Comme exemple concret, on peut se référer dans le domaine du textile, de la plasturgie ou encore de la mécanique où la durée de l’amortissement des équipements est à peu près de 7 à 10 ans de plus au compteur si l’on compare à celle de l’Allemagne. Quant aux grandes industries du SBF 120, elles ont choisi de miser sur les usines implantées à l’étranger.
En tout cas, l’année 2016 devrait être une période de redémarrage pour les industries françaises. Il est à noter que les chefs d’entreprises se décident actuellement de s’orienter dans la mécanique et la plasturgie, tout en étant stable dans la chimie.